Collectif d’acteurs
@Christophe Raynaud de Lage


Un texte de
Agnès Desarthe

Librement inspiré de "L’intemporalité perdue et autres nouvelles" et des journaux d’Anaïs Nin

Mise en scène
Elise Vigier

Avec
Ludmilla Dabo
William Edimo
Nicolas Giret Famin
Louise Hakim
Dea Liane
Makita Samba
Nantené Traoré
Elise Vigier
et le musicien
Marc Sens

Assistanat à la mise en scène
Nanténé Traoré
Stagiaire
Flavien Beaudron

Scénographie
Camille Vallat
Camille Faure

Films
Nicolas Mesdom

Lumières
Bruno Marsol

Costumes
Laure Mahéo

Maquillage - Perruques
Cécile Kretschmar

Musiques
Manusound & Marc Sens

Régie vidéo
Romain Tanguy

Régie son
Manu Léonard

Régie générale
Camille Faure

Régie plateau
Camille Faure
et Naoual el Fannane

Réalisation costumes Antoinette Magny les Ateliers de la Comédie de Caen
Couture Yolaine Guais et Julie Duclutrasse

Habillage
Marion Régnier
et renfort tournage
Rosalie Audouard

Chorégraphies
Louise Hakim

Effets magiques
Philippe Beau
en collaboration avec Hugues Protat

À l’image :
à l’image Marc Bertin (le Père), Marie Cariès (la Mère), Hannarick Dabo (la mère de Ludmilla), Ôma Desarthe (Anaïs ado), Mia Saldanha (Anaïs enfant) Marcial Di Fonzo Bo, Luis Saldanha, Wandrille Sauvage, Philippe Sicot, Steven Tulmets, Flavien Beaudron, Stephen Bouteiller (les soldats) Claude Thomas, Patrick Demiere, Gérard Lange (les hommes du bal) et les musiciens Louison Audouard, Appolinaire Bertrand-Martembault, Julio De Siqueira, Johan Godard, Léo Zerbib

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Chargés de production
Lison Bellanger, Cécile Cora et Sullivan Arthuis (films)

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Production
Les Lucioles Rennes (production déléguée)
La Comédie de Caen
CDN de Normandie

Coproduction
Théâtre Dijon Bourgogne
CDN
Festival d’Avignon
La Passerelle
SN de Saint-Brieuc
Comédie de Colmar CDN

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Avec le soutien
La Chartreuse - Villeneuve lez Avignon
Centre national des écritures du spectacle

Avec la participation du
Jeune Théâtre National

Avec le soutien de
la SPEDIDAM

Accueil en co-réalisation au Théâtre de la Tempête à Paris avec le soutien financier de
Spectacle vivant en Bretagne et de la ville de Paris

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Construction décors et confection costumes
Ateliers de la Comédie de Caen Centre dramatique national de Normandie

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Résidences
Comédie de Caen, Centre dramatique national de Normandie,
La Chartreuse-CNES de Villeneuve lez Avignon

Anaïs Nin au Miroir

CRÉATION 2022

L’autrice d’origine franco-cubaine de Vénus érotica (1903-1977), connue notamment pour ses journaux intimes et sa relation incandescente avec Henry Miller et sa compagne June, avait moins de 30 ans lorsqu’elle a rédigé « L’intemporalité perdue et autres nouvelles » entre 1929 et 1931.

Ces nouvelles mettent en scène des femmes d’environ trente ans qui, à la rencontre d’un art, changent de vie.

Les questions qui traversent toutes ces nouvelles sont l’amour, le temps et l’art. Elles sont posées de manière très simple : par un détail révélé, par un amour décalé. Tous ces personnages tentent d’échapper à des assignations : le statut bourgeois, le fait d’être une femme et de devoir répondre à cette norme, le fait d’être un homme et de devoir répondre à cette fonction, les carcans des conventions et des hypocrisies sociales. Soudain grâce à la rencontre avec un art (le chant, la danse, les livres), avec l’amour, un changement se produit, une sortie de route. La force et la puissance de cette rencontre créent de la liberté, parfois violemment, parfois en douceur, mais un détail de la vie révèle la vie.
Tous ces protagonistes tentent d’inventer leur vie et d’être libres dans leurs amours et leurs pensées en dehors de toute convention.

C’est cette tentative qu’Anaïs Nin écrit. Cette tentative peut aussi s’appeler le désir.

Ses nouvelles m’ont tout de suite touchée car elles contiennent quelque chose d’inexplicable, de secret. Elles parlent de ce rapport très intime à la pratique d’un art ou aux métamorphoses produites par la rencontre d’un grand amour. Pour moi, elles parlent de ce dont on ne parle pas, et de ce dont on ne peut pas parler : de l’amour et de la liberté.

Élise Vigier


J’ai découvert Anaïs Nin en traduisant « L’intemporalité perdue et autres nouvelles », sous l’impulsion de Claire Do Sêrro, éditrice chez Nil. Je ne connaissais de cet écrivain que les clichés attachés à son personnage d’aventurière sentimentale, d’expérimentatrice érotique, mais j’en savais fort peu sur sa parole et son imaginaire poétique.

Les histoires réunies dans ce recueil de jeunesse tournent autour de la création, de la relation à l’art, de l’enfance. Des couples apparaissent, mère-fille, amant-amante, duo de danseuses et de danseurs. On y découvre un questionnement inlassable sur la genèse du sentiment artistique et sur les perturbations qu’il entraîne dans les relations amoureuses.

Une candeur inouïe habite ces pages, liée davantage au désir de sincérité et à la posture assumée de l’observatrice qui suspend tout jugement qu’à une forme d’immaturité. La femme-enfant est aussi une mère-poule, comme le remarque Fernand Seguin lors d’un entretien accordé par Nin à la télévision canadienne en 1970. Impossible d’assigner l’écrivain à une place, à un rôle, à un personnage : sans cesse, elle échappe, elle surprend. C’est cette versatilité intense qui a, je crois, séduit Elise Vigier.

Lorsqu’elle m’a proposé de travailler avec elle à une adaptation théâtrale de ce texte, j’ai aussitôt senti que, telle une enquêtrice du réel et grâce à la conscience aigüe qu’elle possède sur les liens entre les rêves et la texture même du quotidien, Elise allait donner vie à une lecture contemporaine, spatiale et fortement incarnée. Je l’écoutais et le livre que j’avais traduit se changeait en pop-up. Les cases dans lesquelles chaque nouvelle se nichait, se trouvaient matérialisées par des pièces, les alvéoles d’un habitat urbain susceptible de recréer visuellement la cohabitation d’histoires différentes au sein d’un même volume, de conserver la polyphonie inhérente tout en cultivant les vibrations secrètes et les systèmes d’échos liés aux résonnances que fabriquent entre elles les multiples intrigues.

Agnès Desarthe


ANAÏS NIN TEASER.mov from Comédie de Caen on Vimeo.


PRESSE

MÉDIAPART par Guillaume Lasserre / 9 mars 2023 > ici

Critiquetheatreclau.com par Claudine Arrazat 14 novembre 2022
Ludmilla Dabo, William Edimo, Nicolas Giret-Famin Louise Hakim, Makita Samba, Nanténé Traoré, Élise Vigier seront tour à tour Anaïs Nin, tous dansent, chantent, énoncent ses textes et font revivre Anaïs Nin avec grand brio. C’est dynamique, réjouissant et enchanteur.
Ludmilla Dabo nous fait vibrer, l’écho de son chant nous transperce.
Dea Liane en robe blanche et vaporeuse, incarne le fantôme d’Anaïs Nin, elle nous émeut et nous fascine. Une vidéo en noir et blanc de Nicolas Mesdom nous mènent dans l’enfance d’Anaïs Nin, au fil de l’eau nous remontons vers dans sa jeunesse. C’est troublant et émouvant. Le présent et le passé fusionne. Nous avons une grande envie de lire ou de relire « L’Intemporalité perdue et autres nouvelles » d’Anaïs Nin. Bravo à tous pour ce merveilleux moment avec Anaïs Nin.

HOTELLO par Véronique Hot / 11 juillet 2022
(…) On ne sait si l’action est réelle ou pure imagination car tout se passe dans un théâtre où des comédiennes et des comédiens répètent leurs numéros de music-hall pour un spectacle autour d’Anaïs Nin. Chacun des interprètes porte en lui un peu d’Anaïs Nin, redistribuant les cartes du présent, du réel, du désir et des attachements, dans la réalisation de leur métier artistique.
Ce portrait tend le miroir du passé au présent – le nôtre-, d’un trouble à l’autre, de Cuba à l’Europe. Et William Edimo, Nicolas Giret-Famin, Louise Hakim, Makita Samba, Nanténé Traoré forment une troupe de saltimbanques des plus réjouissantes – danse, déclamation et retour à soi.
Ils travaillent et questionnent cette femme qui écrit, libre, intrépide, provocatrice, exhibitionniste, et entament un dialogue avec elle. Ludmila Dabo diffuse par sa présence évocatrice beaucoup de la dame libre, s’inquiétant pour sa mère qui vient de banlieue – bus, tram, métro – voir la représentation du soir. Untel, en échange, ne veut pas que ses parents le voient sur scène.
Anaïs Nin au miroir est un spectacle qui s’appréhende comme un work in progress, un travail de laboratoire en mouvement ouvert à l’insolite, une forme mouvante contemporaine, une installation vivante.

SUR LES PLANCHES - Par Laurent Schteiner – 19 juillet 2022
(…) Ce faisant, Elise Vigier travaille sur l’alchimie de l’amour sous toutes ses formes, lieu magique où tout est possible. Les multiples variations de l’amour en attestent. Douceur, violence s’entrechoquent à la recherche d’Anaïs. Mais celle-ci revendique tout. Les nouvelles défient comme autant d’arguments mis en avant pour découvrir des pans entiers de sa personnalité. Ces scènes introspectives couplées, à une musique multiple et dissonante, créent un ensemble esthétique d’une réalité intime et d’une grande intensité. Soulignons le travail colossal de mise en scène d’Elise Vigier qui sous-tend une passion pour Anaïs Nin et la remarquable interprétation des comédiens qui valorisent ce spectacle comme jamais.

TÉLÉRAMA 14 juillet 2022
Pas facile d’embrasser l’univers d’une écrivaine comme Anaïs Nin (1903/1977). Figure de l’émancipation féminine, brassant tous les genres littéraires jusqu’à l’écriture intime, scrupuleusement déroulée au fil d’un journal qui lui servit de compagnon toute sa vie. La metteure en scène Elise Vigier a découvert, par hasard, son recueil de nouvelles fantastiques (L’intemporalité perdue) écrites avec la fougue de la jeunesse (…). Des récits d’un charme fou, sensibles et fantaisistes, où les situations quotidiennes, de l’enfance à la maturité, dérivent vers l’étrangeté.
Imbriqués en tableaux successifs, ils sont devenus la matière d’un spectacle où Elise Vigier tisse aussi beaucoup d’autres fils, y compris ceux du journal (…) Invitée dans l’ancienne propriété de Maupassant à Etretat, une jeune femme s’endort ici justement au fond du jardin, dans un bateau, et accomplit un voyage dans le temps. Elise Vigier, la fera réapparaître, telle l’incarnation d’Anaïs Nin, dans un théâtre où une troupe répète son œuvre. La première étape de cette traversée est une savoureuse rencontre entre la femme de ménage du théâtre et le fantôme d’Anaïs Nin (Dea Liane, si subtile, dont la ressemblance avec le modèle est troublante). Cette relation ancre toute la fable via une série de scènes muettes, joliment tournées sur les méandres de la Seine.
Artisanat théâtral. La troupe en répétition, elle, attend sa metteuse en scène, toujours en retard. En profite pour se taquiner, mais joue quand même l’histoire de la fille qui se fait livrer des roses rouges, celle du Russe prêt à se jeter dans la Seine, ou de la femme sciée en deux. Tous semblent emportés par la lumineuse Ludmilla Dabo. Son interprétation chantée d’un des poèmes ultra-érotiques signé par Nin est d’une grâce absolue.
L’artisanat théâtral est souvent efficace et la magie prend à plusieurs reprises.

THÉÂTRE DU BLOG – par Mireille Davidovici – 18 juillet 2022
Agnès Desarthe et Elise Vigier en proposent un portrait éclaté aux multiples facettes. Le spectacle est construit sur des séquences et la metteuse en scène ne boude pas les effets spéciaux, comme ces tours de magie de Philippe Beau (Anaïs Nin, enfant, fut coupée en deux sur scène par un illusionniste). Ou un numéro de danse du ventre par Louise Hakim, la danseuse du groupe qui nous donne aussi une démonstration de flamenco, si prisé par Anaïs Nin. Le charme de cette élégante mise en scène opère….



Photos de Christophe Raynaud de Lage

Contacts

Diffusion / production
Emmanuelle Ossena
EPOC productions
+ 33 (0)6 03 47 45 51
e.ossena epoc-productions.net

Administration/production
Odile Massart
Les Lucioles
+ 33 (0)2 23 42 30 77
theatredeslucioles wanadoo.fr


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